10 mai 2008

sieste, développement cognitif et respect de l'enfant : une révolution culturelle ?

Que faire pour faire respecter le droit au sommeil des tout petits d'hommes ?

Argumenter toujours et encore !!!!???

Quelques ressources pour contribuer à la réflexion collective de la communauté éducative ...

Dormir, c'est vivre aussi !!

Eduquer au sommeil

Respect du rythme de l'enfant

Les rythmes psychophysiologiques de l'enfant


" Sommeil mon ami "

Le sommeil dans la journée
"Une sieste est souvent nécessaire pour compléter la nuit. La durée dépend du besoin de récupération de l’enfant. Il faudrait pouvoir laisser l’enfant se réveiller tout seul ou l’aider par des bruits ambiants légers. Ne cassons pas la sieste à un mauvais moment. Respectons le besoin de sieste, ne l’imposons pas si elle n’est pas nécessaire. Une pause en début d’après-midi est bénéfique pour tous. Aménageons pour chaque enfant les meilleures conditions d’espace et de temps de repos après le repas."
Extraits de la brochure "sommeil mon ami" du Comité français d’éducation pour la santé

Eloge de la sieste

Faut-il ou non organiser la sieste ?
A quoi sert ce temps de repos ?
Autant de questions que nous avons posé au Dr Delormas (membre de l’ADESSI de l’Isère)
Je dors donc je crois ...
On a mis en évidence la sécrétion d'une hormone de croissance, qui n'a lieu pratiquement que pendant certains stades de sommeil, si ces stades sont supprimés, l'hormone de croissance n'est pas sécrétée. Cette hormone favorise la croissance et la réparation des tissus et cellules usées. Pendant le sommeil (et plus particulièrement le sommeil paradoxal) d'autres fonctions mentales et psychiques s'opèrent : mémorisation, organisation des informations acquises dans la jour -née, résolution des tensions accumulées le jour…

Digérer n’est pas jouer
L'après repas correspond à un “coup de pompe" universel. Toutes les études confirment que ce n'est pas le meilleur moment pour les acquisitions nouvelles, ni pour les activités sportives. C'est le temps de roue libre, de repos, de récupération.

Chacun selon ses besoins
Chez les moins de quatre ans, la sieste est pratiquement physiologique. Une tranche de sommeil est un complément pratiquement indispensable au sommeil de nuit. L'organisation des locaux et du temps de sommeil est à prévoir pour tous les enfants de cet âge aussitôt après le repas et il faudrait que la sieste ne se poursuive pas trop tard dans l'après-midi. Quelques enfants, rares, n'ont plus besoin de dormir : respecter leur différence.
Chez les quatre-six ans, certains n'ont plus besoin, ni envie de dormir. Ils ont cependant besoin de récupérer. Leur proposer avec insistance et conviction la sieste, mais ne pas les forcer. Prévoir une salle pour ceux qui ne dorment pas et pour ceux qui se réveillent au fur et à mesure.
Prévenir
On ne peut pas faire dormir un enfant sur ordre mais on peut favoriser son endormissement…

Adoucir la séparation du coucher, accepter ce qui sécurise (pouce, nounours…).Tout ce qui apporte calme et sérénité est favorable au sommeil. Tout ce qui entraîne stress, excitation, inquiétude nuit au sommeil.
Une recommandation : prévenir l'enfant un peu avant le coucher pour ne pas le couper brusquement de ses activités.
http://www.agiem.fr/faq/position_06.htm


"Aménager les horaires des ATSEM pour que les petits qui déjeunent au restaurant scolaire puissent commencer leur sieste aussitôt la fin du repas. "

Document «Pour une scolarisation réussie des tout petits» - Ministère- DESCO – 2000

«... La sieste organisée dans l'école, pour les enfants qui ont déjeuné à la cantine, doit être située le plus près possible du repas. En effet, pendant la digestion, l'essentiel de l'activité physiologique du tout jeune enfant est détournée vers cette fonction essentielle à sa santé et il serait absurde, au même moment, de la pousser à des jeux animés ou à des courses dans la cour de récréation.»
(...)
Voir cédérom «La Petite section à l’école maternelle» - collection Ecole Maternelle : Les outils de l'AGIEM

http://webpublic.ac-dijon.fr/ia/nievre/maternelle/documents/dejeuner_et_sieste.htm


Des moments sensibles
Déjeuner et sieste
Même si les enseignants de l'école maternelle ne sont pas directement impliqués dans le contrôle du déjeuner pris à l'école, ce moment est si important pour les tout-petits qu'il ne peut être laissé hors du champ de réflexion qui a présidé à la mise en place du projet éducatif les concernant. Le déjeuner des tout petits devrait comporter un menu spécial et être décalé par rapport à celui des autres classes pour mieux s'adapter au rythme des plus jeunes. Il est important qu'ils apprennent à goûter à tout, mais évidemment sans être forcés si l'on ne souhaite pas au contraire susciter des rejets tenaces. L'enseignant est un élément de référence, tout du moins au début de l'année, il rassure les enfants. Le personnel d'encadrement de la cantine est en général stable, et apprend à connaître les enfants. On peut envisager avec lui comment aider du mieux possible les tout petits. Il est utile de prévoir dans ce cas un moment de formation spécifique avec un médecin de santé scolaire ou, éventuellement, un nutritionniste. Tous les enfants ne mangent pas à la cantine, il faut étudier au cas par cas la situation de ceux qui vont manger chez eux. Certains d'entre eux peuvent avoir besoin, au moins provisoirement, de ne pas revenir à l'école l'après-midi. Ils peuvent être repris soit par les parents, soit par une assistante maternelle qui leur permettra de mener une vie plus calme dans un milieu plus intime. Ils peuvent aussi bénéficier, hors de l'école, d'un moment de sieste plus confortable et plus long. S'ils se réveillent assez tôt, on peut imaginer qu'ils reviennent à l'école (l'heure en est déterminée avec la maîtresse).

Tout est modulable dans le courant de l'année, au fur et à mesure que l'enfant grandit, et que son rythme de vie change.
La sieste organisée dans l'école, pour les enfants qui ont déjeuné à la cantine, doit être située le plus près possible du repas. En effet, pendant la digestion, l'essentiel de l'activité physiologique du tout jeune enfant est détourné vers cette fonction essentielle à sa santé et il serait absurde, au même moment, de le pousser à des jeux animés ou à des courses dans la cour de récréation. Les enfants doivent avoir un «endormissement» calme, dont le rituel est parfaitement établi. Là aussi, la maîtresse et l'ATSEM sont les éléments de référence. Les enfants sont déshabillés (on ne dort pas avec sa robe ou son pantalon), leurs vêtements sont regroupés (dans une corbeille par exemple). Quand ils se réveillent, ils s'habillent avec l'aide de l'ATSEM et de la maîtresse. C'est l'un des moments privilégiés pour raconter une histoire, lire un album avec le petit groupe des premiers réveillés.
La surveillance de la sieste peut être assurée par une ATSEM libérant ainsi l'enseignant, soit pour des activités décloisonnées avec d'autres classes si tous ses élèves dorment, soit pour des ateliers ou des activités en petits groupes si une partie de ses élèves ne dort pas. Dans certains cas, l'enseignant ne peut se départir de la surveillance de la sieste. Il peut, toutefois, organiser celle-ci de manière à s'occuper à la fois de ceux qui ne dorment pas (pour des activités silencieuses et calmes) et de surveiller ceux qui dorment.

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