14 septembre 2008

Réforme Dangers

Tous les conseils d'école doivent se réunir en ce début d'année pour valider les nouveaux horaires des écoles primaires et la mise en place des 2 heures de soutien. La FCPE91 suggère que les élus FCPE propose une motion et soit refusent de prendre part au vote soit votent contre. Ce vote doit être accompagné d'une motion. Un projet de texte vous est proposé ci-dessous que vous pouvez adapté à la situation de votre école. Ce texte est à lire en conseil d'école. Il doit être annexé au procès-verbal. L'afficher et le diffuser largement.

Pour information, vous trouverez les nouveaux horaires et programmes d'enseignement de l'école primaire à l'adresse : http://www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/default.htm

Vous pouvez trouver un dossier sur ce sujet sur le site de la FCPE nationale : http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/p/primaire2115.php

Motion proposée :

Motion proposée par les parents élus FCPE de l'école xx au conseil d'école du XXX 2008
Nous, parents FCPE, sommes très inquiets !
Des décisions importantes pour la scolarité de nos enfants ont été prises sans concertation avec les enseignants, parents et collectivités locales par le ministère de l'éducation nationale.

L'enfant doit rester au centre du système éducatif.

Les parents FCPE demandent le rétablissement des heures de cours supprimées (576 h sur tout le primaire)
Les parents FCPE demandent une véritable concertation sur l'organisation du temps scolaire.
Les parents FCPE demandent la mise en place d'un vrai soutien scolaire et l'intégration de ces heures sur le temps scolaire.
Les parents FCPE, demandent le renforcement des moyens du RASED pour les enfants en difficultés.

Nous refusons les choix proposés pour les 2 heures de soutien qui alourdissent la journée des élèves les plus fragiles.

Fin à adapter
Les parents FCPE élus refusent de prendre part au vote sur la proposition de répartition des heures de soutien.
ou
Les parents FCPE élus votent contre la proposition de répartition des heures de soutien.

Par ailleurs, veuillez trouver ci-dessous un article du Monde :

École : la réforme contestée au nom des rythmes de l'enfant
LE MONDE 08.09.08 15h50 • Mis à jour le 08.09.08 18h58

"Le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, affiche sa sérénité face à une rentrée sans heurts notables. Mais il s'apprête à faire face à une campagne de longue haleine à l'encontre du réaménagement du temps scolaire induit par la suppression des cours du samedi matin à l'école primaire. Le respect des rythmes de l'enfant nourrit les contestations les plus vives contre cette réforme qui, depuis la rentrée, a fait passer l'horaire des élèves de 26 heures à 24 heures par semaine.

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RÉFÉRENCES
Les horaires des écoliers ont beaucoup changé depuis le XIXe siècle.

1894 1 338 heures de cours réparties sur 223 jours de classe, soit 30 heures sur cinq jours.

1922 1 260 heures sur 210 jours. Les vacances d'été passent de six à huit semaines.

1938-1939 1 128 heures dans l'année réparties sur 188 jours de classe. Création des vacances de Noël.

1969 Passage à 27 heures hebdomadaires, pour libérer le samedi après-midi.

1989. 936 heures pour les élèves, dont l'horaire passe à 26 heures, la 27e heure devient une heure de concertation entre maîtres d'une même école.

2008 24 heures hebdomadaires sur 36 semaines, soit 840 heures en tenant compte des jours fériés, auxquelles s'ajoutent deux heures par semaine pour les élèves en difficulté.

Les opposants, associations et réseaux pédagogiques en tête, tentent d'alerter l'opinion sur les dommages que comporte à leurs yeux la quasi-généralisation de la semaine de quatre jours.

Dans la grande majorité des écoles, la réforme se traduit en effet par l'instauration d'une semaine de quatre jours, même si rien dans les textes n'interdit d'opter pour quatre jours et demi, avec des cours le mercredi matin. Les critiques portent aussi sur la pertinence de l'aide individualisée de deux heures par semaine qui, à partir d'octobre, doit être dispensée en petits groupes aux enfants les plus en difficulté. Selon les critiques, aucun des moments prévus pour cette aide (tôt le matin, à la mi-journée ou après 16 h 30) ne paraît approprié aux possibilités des élèves en difficulté.

Tout au long de l'année scolaire passée, les contestations avaient surtout visé les nouveaux programmes (également appliqués en cette rentrée). Mais un appel intitulé "Rythmes scolaires à l'école primaire : évitons la catastrophe !", lancé en juin sous l'égide de la revue les Cahiers pédagogiques, a recueilli, depuis, 6 700 signatures. Cet appel, auquel ses initiateurs veulent maintenant donner "plus de visibilité", avait été lancé après la publication, dans Le Monde du 29 mai, d'un texte dénonçant un "Munich pédagogique".

JOURNÉES TROP LONGUES

Son auteur, l'historien Antoine Prost, ancien collaborateur du ministre socialiste de l'éducation Alain Savary et de Michel Rocard, semble vouloir jeter tout son poids dans la balance. Avec le professeur Hubert Montagner, ancien directeur de recherches à l'Inserm et spécialiste des rythmes de l'enfant, M. Prost était la tête d'affiche d'une conférence de presse tenue le 3 septembre dans les locaux des Cahiers pédagogiques, avec la participation des syndicats SNUipp-FSU et SGEN-CFDT. Enlever deux heures d'enseignement est "une véritable bêtise", a soutenu M. Prost, selon qui "le grand malheur de ce ministère, c'est qu'il ne mène aucune recherche pédagogique (...) et va même jusqu'à traiter les chercheurs en sciences de l'éducation comme des brebis galeuses". Soulignant que "les journées de six heures sont trop longues pour les enfants en difficulté", M. Montagner a, quant à lui, estimé que la durée du temps scolaire devrait être modulée en fonction de l'âge et que les points forts de l'apprentissage devraient être réservés aux moments où la vigilance est la meilleure : en milieu de matinée et en milieu d'après-midi. M. Montagner a cité en exemple la ville de Brest où un large débat avec l'ensemble de la communauté éducative a permis de revenir sur la semaine de quatre jours en rétablissant le mercredi matin et en allégeant les horaires des autres journées.
"Notre objectif est de remettre la question des rythmes scolaires sur la table et de convaincre l'opinion publique des dangers de cette mesure imposée unilatéralement", a expliqué Patrice Bride, secrétaire général des Cahiers pédagogiques. "Il ne s'agit plus, a précisé Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT, de remettre en cause la suppression du samedi matin - aucun syndicat n'est prêt à demander son rétablissement - mais de réfléchir avec les spécialistes de ces questions à la meilleure organisation possible pour les enfants."
L'idée d'une conférence nationale sur la question des rythmes scolaires a été lancée et les protagonistes de cette campagne réclament tous un premier bilan rapide des nouvelles mesures."

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